Les États-Unis sont officiellement revenus vendredi dans l’accord de Paris. Près de quatre ans après l’annonce par Donald Trump du retrait des États-Unis, c’est le retour de la première économie du monde et du deuxième plus gros émetteur de C02 derrière la Chine. Désormais, la quasi totalité des pays de la planète sont parties prenantes de l’accord signé en 2015.
Joe Biden avait annoncé ce retour depuis longtemps. »Nous ne pouvons plus repousser ou faire le strict minimum pour répondre au changement climatique« , a insisté vendredi Joe Biden à la Maison Blanche.
« Il s’agit d’une crise existentielle mondiale. Et nous en subirons tous les conséquences », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a aussi assuré dans un communiqué que « le changement climatique et la diplomatie par la science » ne pouvaient plus « jamais être des ajouts optionnels » dans les discussions de politique étrangère.
« Répondre aux menaces réelles du changement climatique et écouter nos scientifiques est au cœur de nos priorités intérieures et étrangères. C’est (un aspect) vital dans nos discussions sur la sécurité nationale, les migrations, les mesures sanitaires internationales, et dans notre diplomatie économique et nos négociations commerciales », a également indiqué le secrétaire d’état.
Faisant l’éloge de l’accord de Paris, négocié par l’ancien président Barack Obama, il a en outre assuré que la diplomatie climatique qui s’annonçait serait cruciale.
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John Kerry appelle à renforcer l’ambition climatique
L’ancien secrétaire d’État et ex-candidat à la Maison Blanche John Kerry, désormais émissaire des États-Unis pour le climat, a de son côté lancé un appel aux États de la planète pour qu’ils revoient à la hausse leurs ambitions climatiques lors du sommet de l’ONU de Glasgow (Ecosse), qui aura lieu en novembre.
« Je pense que nous devons cesser d’utiliser les mots changement climatique, et admettre qu’il s’agit dorénavant d’une crise climatique », a déclaré M. Kerry, s’exprimant lors d’un événement virtuel de l’ONU pour marquer le retour des Etats-Unis dans l’accord. « Nous rejoignons les efforts climatiques internationaux avec humilité, en sachant que nous avons perdu quatre ans lors desquels l’Amérique n’était plus à la table » des négociations, a-t-il ajouté. « Mais aussi avec ambition, sachant que (l’accord de) Paris seul ne fera pas ce que la science nous dit qu’il faut faire.«
Avant Glasgow, Joe Biden a prévu de tenir un autre sommet sur le climat, le 22 avril, pour la Journée de la Terre. Le président américain s’est engagé à atteindre 100% d’énergie décarbonée en 2035 et la neutralité carbone en 2050.
Source : AFP
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