Ce lundi 8 novembre, la vice-ministre de l’environnement de la République dominicaine, Milagros De Camps, a dressé un bilan de la première semaine et de la COP26. Elle témoigne de la situation climatique du pays des Caraïbes.
La République dominicaine est, comme d’autres États insulaires, exposée à des menaces naturelles liées au dérèglement climatique. Face à la montée des eaux et à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, le pays devient extrêmement vulnérable. La majorité de sa population vit en effet dans des zones côtières souvent frappées par des cyclones. Le petit pays des Caraïbes est classé 11ème pays le plus vulnérable selon l’indice mondial des risques climatiques de 2017. La vice-ministre de l’environnement de la République dominicaine témoigne pour Natura Sciences.
Natura Sciences : Quelles sont les conséquences concrètes du dérèglement climatique dans votre pays ?
Milagros De Camps : En République dominicaine, nous sommes depuis toujours très exposés aux conséquences de l’activité humaine et donc au dérèglement climatique. C’est un sujet très sérieux pour nous. Nous sommes touchés par l’élévation du niveau de la mer. Nous assistons à l’érosion de nos côtes. Les conséquences possibles, liées au dérèglement climatique, pour notre pays vont de la perte d’une partie de notre territoire national d’ici la fin du siècle, à des catastrophes naturelles plus intenses encore.
Quels sont les obstacles auxquels vous êtes confrontés dans le combat contre le réchauffement climatique ?
Sur le plan national, nous cherchons plus de coordination entre les ministères pour se pencher sur la question et trouver des solutions. Je pense notamment au ministère des Finances avec lequel nous devons travailler. Ces deux dernières années, la Covid-19 a retardé toutes les démarches. Aujourd’hui il est temps d’agir. Sur le plan international, Il faut une prise de conscience générale. C’est pourquoi je suis présente à la COP26.
Cette COP26 est-elle un échec comme beaucoup le disent ?
Je ne parlerais pas d’un échec actuellement. Nous avons les outils depuis l’accord de Paris. Maintenant si après cette COP26, rien ne change, alors cela pourrait être dramatique.
Propos recueillis par Léo Sanmarty