De nouvelles données sur l’évolution du niveau de la Méditerranée ont été révélées, et le constat est alarmant. Avec le réchauffement climatique, le littoral azuréen risquerait de changer de morphologie dans moins d’un siècle. Avec 4°C de plus, l’aéroport de Nice serait totalement immergé. Une révélation faite par les scientifiques de Climate Central.
Voilà de quoi inquiéter les Azuréens au plus haut point ! L’aéroport de Nice, qui a la deuxième plus belle approche du monde, risque de disparaître dans un siècle. Les scientifiques américains de l’organisation Climate Central ont remis récemment une nouvelle étude édifiante. Ils ont conclu qu’une augmentation de la température de 4°Cengendrerait une élévation du niveau de la mer de 8,9 mètres. Cette résultante du réchauffement climatique aurait pour conséquence d’engloutir totalement les pistes d’atterrissage de l’aéroport.
Si les prévisions de Climate Central étaient avérées, les conséquences seraient dramatiques. Le terrain que gagne depuis plusieurs années la mer pourrait être un signe annonciateur. Ainsi, notamment à Juan-les-Pins, les plagistes ont remarqué qu’ils perdaient chaque année un peu plus de plage. En effet, le niveau mer « s’est déjà élevé de 12cm depuis 1880 » constatait en 2009 Patrice Francour. Ce professeur à l’Université de Nice prévoyait aussi que la hausse continuerait encore durant notre siècle. Pour Climate Central, une hausse de la température de 0,5°C ferait monter de la mer de 70 centimètres. Selon l’organisation, cela serait déjà suffisant pour endommager sérieusement l’aéroport.
Lire aussi : La Méditerranée, terre fertile pour le réchauffement
En 2100, les ports azuréens ne seront que souvenirs
L’aéroport de Nice n’est pas le seul à être menacé par une montée des eaux. La carte Surging Seas informe qu’avec un degré de plus, le niveau de la mer augmenterait de 2,1 mètres. Concrètement, cela submergerait une grande partie du port de plaisance niçois. La prévision la plus pessimiste qui prévoit 4°C de plus engendrerait, elle, une mer plus haute d’environ 9 mètres. Dans ce cas, les eaux se retrouveraient à l’entrée du Vieux Nice. Le port disparaîtrait totalement, tout comme le Jardin Albert 1er. Le Parc Phoenix, sa faune, sa flore deviendrait un Atlantide, tout comme une bonne partie de la Promenade des Anglais.
Mais Nice ne serait pas seule à souffrir de ce tableau apocalyptique. Le vieux port de Menton connaîtrait le même dessein que son voisin niçois, idem pour le Port Hercule de Monaco. La punition serait la même pour le port de Beaulieu-sur-Mer. Pour des raisons similaires, il deviendrait impossible d’aller siroter un diabolo grenadine aux terrasses du port de Saint-Laurent-du-Var. Et les immeubles en forme de voile de bateau de Marina Baie des Anges seront envahis par les maquereaux. Enfin, le vieux port d’Antibes ainsi que les ports de Cannes profiteront eux aussi pleinement d’une vie sous-marine.
D’autres théories sur le réchauffement climatique moins alarmistes
L’étude de Climate Central montre que même si les objectifs de la COP 21 sont tenus, des dégâts surviendront. En effet, une hausse des températures de 1,5°C suffirait déjà à inonder les ports. En observant de près cette carte prévisionnelle, force est de constater que le réseau ferroviaire sera lui aussi fortement endommagé. À moins que la SNCF et l’État prévoient des ponts, il deviendra impossible de relier Cannes à Nice en train.
Néanmoins, les prévisions de Climate Central ne sont pas partagées par tous. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit un scénario bien moins apocalyptique. Selon ses experts, 4°C de plus feraient monter le niveau de la mer de seulement 82 centimètres maximum. Ainsi, les prévisions du GIEC sont dix fois moins élevées que celles de Climate Central. Néanmoins, les deux parties se rejoignent sur un point. « Si le changement climatique ne se limite pas au fameux seuil de 2°C fixé par les scientifiques, les conséquences seront nombreuses sur les écosystèmes terrestres et marins comme sur nos sociétés, nos activités économiques et notre santé » avertissait le Groupe régional d’experts sur le climat en PACA (GREC-PACA) en novembre 2015.
Auteur : Chaymaa Deb, journaliste du webzine Natura-sciences.com
Foin des prophéties surréalistes et de plus en plus cataclysmiques. Voyons sereinement ce que disent les observations. Selon le marégraphe de Marseille, la Méditerranée est montée linéairement depuis 1890, sans aucune accélération, et sans aucune corrélation avec les variations du taux de CO2 atmosphérique, de 1,25 +/-0,14 mm/an.
https://tidesandcurrents.noaa.gov/sltrends/sltrends_global_station.htm?stnid=230-051
Prophétiser une montée terrrrrrifiante pour les prochaines décennies est donc parfaitement absurde, et ne relève que de l’idéologie radicale de ses auteurs.