Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) ne sont pas des polluants persistants à proprement parlé. En effet, ils ne font partie de la convention de Stockholm. Ils sont cependant définis comme polluants prioritaires par de nombreuses organisations gouvernementales.
La majorité des HAP proviennent de sources pyrolytiques. Ils sont formés par la combustion des carburants fossiles (pétrole, charbon), des feux de forêts, de la production industrielle (aciéries…), de la production du gaz, des gaz d’échappement automobile ou encore des incinérateurs. En s’éloignant des sources de combustions, les concentrations en HAP diminuent très rapidement. En milieu rural, les concentrations sont très faibles. Cependant, les HAP sont présents sur toute la planète du fait du transport atmosphérique. Ils sont produits à chaque fois qu’une combustion est incomplète. Soulignons que la cuisson au barbecue, les grillades et le fumage favorisent la formation des HAP.
Les HAP sont principalement adsorbés sur les matières organiques particulaires en suspension dans l’air ou dans l’eau. Une fois dans l’organisme, ces molécules vont être transformées. Les substances ainsi formées peuvent avoir un effet toxique plus ou moins fort en se liant aux protéines, à l’ARN ou à l’ADN et provoquer des dysfonctionnements cellulaires. Outre leurs propriétés cancérigènes, les HAP présentent un caractère mutagène dépendant de la structure chimique des métabolites formés. Ils peuvent aussi entraîner une diminution de la réponse du système immunitaire augmentant ainsi les risques d’infection.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com