Enlisé dans le scandale du Penelopegate, François Fillon, candidat républicain à la présidentielle de 2017, tente de relancer sa campagne. Alors, quelle politique environnementale compte-t-il mener? Au-delà de sa politique énergétique pro-nucléaire, il dresse plusieurs propositions pour développer l’habitat durable, la mobilité électrique et le recyclage. Mais il veut aussi accélérer les grands projets « d’intérêt général », ou « inutiles » pour les opposants.
François Fillon reconnait le consensus scientifique sur la réalité du réchauffement climatique. Pour réduire l’utilisation des énergies fossiles, il propose de renforcer la taxe carbone et développer le nucléaire. Mais aussi, étonnamment, de mettre fin aux subventions des énergies renouvelables. Il veut ainsi améliorer le marché européen du carbone (marché ETS) pour assurer un prix plancher de 30 € la tonne de CO2. Il souhaite faire de l’Europe un moteur de la lutte contre le changement climatique pour convaincre les Etats-Unis, la Chine et les autres pays de respecter ce prix plancher « au moins pour les secteurs les plus émetteurs de CO2 ». Objectif: atteindre le 0% d’énergie fossile le plus rapidement possible. Pour y parvenir, le programme du candidat républicain se repose sur le marché pour développer les énergies renouvelables.François Fillon veut renforcer le nucléaire français
Pour François Fillon, le nucléaire est « notre filière d’excellence » et une filière « propre car peu émettrice de CO2 ». Cette énergie constitue « un atout économique stratégique en terme d’indépendance ». Le candidat est loin d’accepter la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% en 2025, prévue par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Il s’était engagé durant la Primaire à ne fermer aucun réacteur nucléaire, contrairement à ce qui est prévu par cette loi. Le candidat veut plutôt prolonger la durée d’exploitation des réacteurs existants de 40 à 60 ans. Sur autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). De plus, il renoncera à la fermeture de la centrale de Fessenheim.
L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy souhaite renforcer la recherche sur les réacteurs nucléaires de quatrième génération. Il voudrait également développer une gamme de petits et moyens réacteurs nucléaires. Mais aussi développer la recherche sur le stockage de l’énergie, les réseaux intelligents et les technologies de captage/stockage de CO2.
Remplacer l’éolien et le solaire par les renouvelables thermiques
Sur les énergies renouvelables, François Fillon souhaite « sortir des objectifs chiffrés, pour donner la main au marché ». Il compte ainsi supprimer toutes les aides pour les nouvelles installations éoliennes ou solaires. Ces énergies ne doivent pas être « au centre d’un développement massif qui pèse très lourd sur les finances de la collectivité nationale pour une efficacité contestable ». Il propose plutôt de bâtir une filière industrielle en renforçant les pôles de compétitivité et en développant des programmes de recherche « ambitieux ». Pour inciter les Français à investir dans ces énergies renouvelables, l’obligation d’achat sera remplacée par la prolongation du crédit d’impôt.
Les filières éoliennes et solaires devraient donc voir rouge si François Fillon est élu. Le candidat se reposera sur le développement des énergies renouvelables thermiques, à savoir le bois énergie, les biocarburants, la méthanisation et le solaire thermique. « Les techniques relatives aux pompes à chaleur, au chaufe-eau thermodynamique, à l’incinération des déchets ou encore à l’amélioration des chaudières doivent être améliorées, ce qui est possible pour un coût maîtrisé, tout en créant des emplois », prévient le candidat. Sur ces énergies, il souhaite mettre en place un minimum de développement annuel de 1,5 gigawatt par an et 200 millions d’euros par an dans le fond chaleur.
En finir avec les subventions aux énergies renouvelables ?
Son programme prévoit un coup d’arrêt à la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE). Cette taxe finance notamment les surcoûts liés au développement des énergies renouvelables. Le candidat de la droite espère ainsi économiser 68 milliards d’euros sur 10 ans. « Cette somme pourra alors être, en tout ou partie, réorientée vers la rénovation des logements et plus particulièrement des logements anciens les plus énergivores », soutient-il. Cela revient à abandonner le développement de l’éolien et du solaire pour atteindre enfin les 500.000 logements rénovés par an. Un objectif défini de longue date.
En somme, le candidat Fillon a une vision centralisée de l’énergie. Il privilégiera les appels d’offres pour les projets importants. Il autorisera néanmoins l’auto-consommation pour les particuliers et les entreprises, sans avoir à passer par EDF. Les excédents seront néanmoins vendus à des « prix conformes au marché de l’électricité », sans subventions.
Lire aussi : Présidentielles 2017: Quelle place pour les énergies renouvelables?
Développer la mobilité électrique
François Fillon parie sur la mobilité électrique pour diminuer les émissions polluantes liées aux transports. Il souhaite notamment privilégier le transport de passagers et de marchandises par rail. Il mettra ainsi en concurrence la SNCF pour en finir avec le monopole de l’entreprise. Les Régions se verront confier les appels d’offre pour les TER. Elles seront aussi dotées de compétences supplémentaires pour organiser localement l’offre de transport sur leur territoire.
Pour développer l’offre électrique, il prolongera les subventions pour l’achat de véhicules électriques et développera les infrastructures de recharge rapide. En somme, il prolongera sur ce point la politique menée actuellement par Ségolène Royal, ministre de l’environnement.
Accélérer le lancement des «grands projets d’intérêt général »
Les écologistes les appellent les « grands projets inutiles », François Fillon les qualifie de « grands projets d’intérêt général », sources d’emplois. Pour mettre fin à la multiplication des contentieux, il entend instaurer « une procédure unique d’autorisation et faire de la cour administrative la seule autorité contentieuse avec une unique voie de recours devant le Conseil d’Etat » .
Le candidat de la droite estime que la France se perd dans la multiplication des normes. Il abrogera toutes les normes environnementales qui ne découlent pas de directives européennes. Et il réformera le droit de l’environnement pour simplifier les « règles d’opposabilité en matière d’environnement ».
François Fillon compte introduire dans l’ensemble des appels d’offres publiques une clause de « mieux-disant » pour privilégier les entreprises locales et « favoriser les circuits courts et l’économie sociale et solidaire ». Il compte aussi étendre le système des tickets restaurant à un « chèque circuit-court » pour acheter des produits locaux, dans un rayon de 50 km autour de l’entreprise.
Bannir les décharges, améliorer le recyclage
La France accuse un retard important sur les taux de recyclage par rapport à ses voisins européens. François Fillon souhaite une nouvelle campagne d’information pour « développer la pédagogie du tri dans les communes et auprès des particuliers ». Il souhaite aussi diminuer les emballages grâce au soutien des producteurs et des chaînes de distribution. Ces dispositions ne sont pas révolutionnaires.
Mais concernant les déchets, plusieurs propositions intéressantes sont à noter. La taxe de mise en décharge payée par les entreprises et les communes atteindra « plus de 100 euros la tonne, contre 25 euros en France actuellement » pour bannir les décharges. Par ailleurs, s’il est élu président, François Fillon étendra l’obligation de récupération des produits par les industriels en fin de vie, interdira la mise en décharge de produits intégrant des minerais valorisables (or, argent, terres rares…). Il souhaite également développer des organismes spécialisés dans la récupération qui achèteraient aux particuliers leurs déchets d’équipements électroniques. Enfin, pour favoriser l’économie circulaire et l’éco-conception, le candidat de la droite souhaite appliquer un taux de TVA réduit aux produits composés à plus de 50 % de matériaux recyclés.
Adapter la politique de l’eau au changement climatique
François Fillon souhaite préparer l’adaptation au changement climatique afin de se prémunir des sécheresses, crues violentes et du recul de la côte et des berges. Il autorisera ainsi des « retenues d’eau raisonnables » pour les zones agricoles les plus menacées par les fortes chaleurs. Il lancera un programme pour supprimer les « fuites massives » dans les réseaux d’alimentation en eau potable et redonnera de l’espace aux cours d’eau. Enfin, il protégera les zones de captage pour la production d’eau potable contre les pesticides, afin de réduire les coûts liés à la dépollution.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com
Un consensus ne veut rien dire dans le monde scientifique, qu’il soit vrai ou faux (ce qui est le cas en ce qui concerne le climat). Ceux qui se basent sur ce soit-disant consensus feraient mieux de se documenter en dehors de la propagande réchauffiste véhiculée par nos médias incompétents.
Les politiques climat-énergie de notre pays (et de la plupart de pays de l’UE) sont basées sur l’hypothèse non prouvée que nos émissions de CO2 ont une action mesurable sur la température moyenne annuelle globale et sur le climat de notre planète. Il s’ensuit que les politiques énergétiques privilégient en principe les émissions bas carbone et elles sont censées, en outre, de fournir des moyens de production conformes aux standards d’une production rationnelle d’énergie électrique, à savoir :
1. Elle doit être pilotable, adaptable en temps réel aux fluctuations de la demande. En particulier, elle doit être capable de gérer les heures de pointe (HP) et de réduire la production en fonction de la baisse de la demande en heures creuses (HC).
2. Elle doit être indépendante des caprices d’Eole et des cycles de Phébus.
3. Elle doit avoir un impact mineur sur l’environnement et la biodiversité
4. Le réseau de transport ne doit pas être soumis à des fluctuations brutales et aléatoires
5. Le prix du kWh doit être compétitif
6. La sécurité d’approvisionnement doit être garantie
Les EnR intermittentes satisfont-elles à cette contrainte ? En fait, contrairement à ce qui nous est affirmé péremptoirement, le bilan carbone des EnR intermittentes est mauvais, de manière indirecte, car la gestion de l’intermittence nécessite des centrales thermiques en soutien permanent, obligées de fonctionner en régime discontinu, ce qui dégage encore plus de gaz satanique. Donc, pour sauver la planète d’un problème imaginaire, on met en place des filières qui vont à l’encontre de ce qui est souhaité. Comprenne qui pourra !…
Conclusion : Si l’on veut réduire l’empreinte carbone dans la production d’énergie électrique, il faut cesser au plus vite de subventionner les EnR intermittentes aux frais des ménages.
Plus généralement, il est facile de vérifier que les EnR intermittentes ne satisfont à aucun des standards d’une production rationnelle d’énergie électrique, ce qui fait que l’on se demande quelle est la justification de leur développement inconsidéré. Les profits pharaoniques des promoteurs, aux frais des ménages ? Une politique volontariste de décroissance, engendrant misère et graves mouvements sociaux ? Un torpillage en règle du tourisme dans nos belles régions, défigurées par les usines d’éoliennes ? Le soutien dogmatique d’une énergie « verte », alors qu’elle ne l’est pas ? Pour tuer le nucléaire, combat historique des Verts, alors même que son bilan carbone est quasiment nul, ce qui est une seconde incohérence ?
Pour toute personne sensée, les EnR intermittentes, adulées par les chantres de l’écologisme, n’auraient jamais dû voir le jour, car les filières de la surgénération sont bien plus intéressantes. Suite à des décisions de basse politique électoraliste, les centrales à surgénération Phénix et Superphénix ont été arrêtées, et nous avons perdu plus de 20 ans de savoir-faire et d’avantage concurrentiel. A mon sens, l’EPR, qui est une centrale à fission très (trop ?) sécurisée et qui n’est pas un saut technologique, est une filière transitoire, pas très intéressante, si ce n’est qu’elle permettra de faire la jonction avec la surgénération à uranium appauvri (238U) puis à thorium (232Th), notamment la centrale à sels fondus, testée avec succès dans les années 70 à Oak Ridge, qui présente une sûreté de fonctionnement optimale. Ces centrales permettront de produire une électricité pilotable, compétitive (si les Verts ne nous imposent pas des normes aussi délirantes qu’inutiles…), avec peu de déchets, dont aucun à longue durée de vie, et, grâce au processus de surgénération, à l’abondance d’uranium appauvri sur notre sol et à celle des ressources mondiales en thorium, ces filières seront utilisables pendant plusieurs millénaires. Rien à voir avec ces EnR inutiles et ringardes…
Posons-nous tout à présent une simple question : l’hypothèse arbitraire, non prouvée, de l’action mesurable du CO2 sur la température, peut-elle être suffisamment robuste pour servir de socle aux projections des modèles numériques et aux politiques énergétiques ?
Voyons si cette hypothèse est validée par l’observation depuis 150 ans. En fait, la seule période connue de co-variation CO2 -température est 1978-1997. De 1950 à 1977 (approximativement) la température a légèrement baissé alors que nous étions dans les Trente Glorieuses et que nos émissions de gaz satanique étaient en plein essor. Auparavant, de 1910 à 1940, la température a augmenté, avec la même pente que sur 1978-1997, mais avec une faible croissance du taux de CO2 atmosphérique. Autre exemple, récent : de 2001 à 2015 il n’y a plus, selon les mesures Hadcrut, RSS et UAH, de réchauffement global, alors que, sur cette période, il y a eu inflation de nos émissions de gaz satanique (qui est quand même, rappelons-le, gaz de la vie, car indispensable à la photosynthèse) (L’année 2016, perturbée par un fort El Nino, phénomène naturel récurrent, est sortie de la tendance).
Un autre exemple plus lointain : au Cambrien (-500 à -600 millions d’années) le taux de CO2 a été de plusieurs milliers de ppm, et, de -100 Ma à -500 Ma (avec un minimum de quelques centaines de ppm autour de -300 Ma), la moyenne a été de 2000 ppm, sans que cela ne génère un réchauffement cataclysmique. Si les modèles numériques tournaient avec en entrée un taux de CO2 de quelques milliers de ppm, ils prévoiraient un emballement incontrôlé et exponentiel de la température, ce qui ne s’est pas produit dans le monde réel. Donc les modèles n’ont aucune crédibilité, tout comme les thèses du GIEC sur le CO2, qui en sont le socle, et donc les politiques climat-énergie bas carbone sont absurdes, coûtent très cher, et cela pour des prunes. CQFD. Où es-tu, ô Siècle des Lumières ?
@jipebe29:disqus, j’espère que ça va mieux après…