La 5G sera disponible à Paris dès ce vendredi, annonce Orange. Mais pas besoin de se précipiter pour changer de smartphone, la 5G ne pas changer révolutionner immédiatement votre quotidien.
La 5G devient donc disponible à Paris le vendredi 19 mars, annonce Orange dans un communiqué. Ce nouveau réseau mobile promet un accès plus fluide aux contenus en haute définition. Et le boom des jeux vidéo en streaming. Mais la 5G promet surtout le déploiement de l’usine du futur truffée de capteurs et d’objets connectés, du véhicule autonome, de l’agriculture connectée et des opérations chirurgicales à distance… En d’autres termes, la 5G doit servir à connecter tout ce qui ne l’est pas actuellement grâce à la faible latence – délai de transmission des données -, et un débit multiplié par dix. Elle s’annonce ainsi comme la prochaine « révolution industrielle » à l’horizon 2022-2023, avec un potentiel démultiplié de nouveaux usages.
Toutefois, les consommateurs ne doivent pas s’attendre à très court terme à une différence flagrante. La différence restera bien moindre qu’avec le passage de la 3G à la 4G. Si la 5G promet d’offrir, à terme, une vitesse de connexion jusqu’à 10 fois plus rapide, les opérateurs comptent avant tout sur son lancement pour gérer l’augmentation du trafic et éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.
La 5G, pas plus qu’une « 4G améliorée » dans un premier temps
« Elle sera dans un premier temps une 4G améliorée apportant beaucoup plus de débit et de capacité », indique l’Arcep, le régulateur des télécoms. Mais pour quoi faire? « Au début, rien de plus de ce que font les gens aujourd’hui, comme échanger plus vite une vidéo« , explique à l’AFP Guillaume Vaquero, analyste télécoms au cabinet Wavestone. « Aujourd’hui dans les forfaits 5G qui sont lancés, on ne voit pas de services nouveaux qui sont inclus hormis plus de data (données) disponibles« , ajoute-t-il.
Lire aussi : 5G : pour maîtriser l’impact carbone, l’encadrement des usages sera capital
La satisfaction des premiers utilisateurs « est en moyenne deux fois plus élevée sur la 5G ». Mais le PDG d’Orange Stéphane Richard a reconnu début mars que, pour l’instant, l’apport pour le consommateur n’était pas « disruptif« . En effet, encore peu d’applications utilisant pleinement le potentiel de la 5G.
Un nouveau smartphone et un nouvel abonnement pour en bénéficier
Pour profiter de la 5G, il est nécessaire de s’équiper d’un smartphone compatible avec la nouvelle génération de réseau mobile. Il faut en plus ajouter un nouvel abonnement dédié. Mais il faut surtout se trouver dans une ville couverte ! Et cela reste encore loin d’être le cas de l’ensemble du territoire français.
Lire aussi : Sobriété numérique: “La surfocalisation sur les usages est catastrophique”
En attendant, il est toujours possible d’utiliser les autres réseaux (2G, Edge, 3G, 4G) selon le type d’appareil, forfait et type de couverture disponible localement. Car les réseaux « préexistants » ne vont pas disparaître avec l’arrivée de la 5G. Mieux, l’accord « New Deal Mobile« , signé en janvier 2018 entre le gouvernement, l’Arcep et les opérateurs, ambitionne de résorber les « zones blanches« , territoires non couverts par les réseaux mobiles de dernières générations, en France d’ici à 2022.
La « vraie » 5G seulement à partir de 2022-2023 ?
La 5G est une technologie qui a vocation à évoluer. Elle verra ses performances réellement progresser, notamment en termes de débit et de délai de transmission des données, au mieux en 2022. Car dans un premier temps, les antennes 5G seront installées à partir d’infrastructures 4G. Elles ne pourront délivrer leur pleine mesure qu’une fois qu’elles seront sur une infrastructure réseau 100% 5G.
C’est lors de cette deuxième phase de déploiement, à l’horizon 2022-2023, que la promesse d’un accès plus fluide aux contenus en haute définition ou aux jeux vidéo en streaming (« cloud gaming ») pourra rapidement devenir une réalité.
Natura Sciences avec AFP