L’alimentation est devenue nomade, les plats préparés se sont multipliés. Les produits en vrac ou conditionnés en grande quantité ont laissé leur place aux dosettes, portions et autres sachets individuels suremballés. Rapportés à la maison, la plupart des emballages sont immédiatement jetés. Comment diminuer notre impact dû aux emballages ?
Si certains produits exigent un emballage étanche pour des raisons évidentes de conservation, d’autres constituent un immense gâchis. Qu’il s’agisse, par exemple, de carton pour emballer quatre yaourts ou du dentifrice, ces emballages ne sont-ils pas inutiles ? À en croire l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), si je ne choisis que les produits les moins emballés, je peux réduire mon caddie de 65 kg par an par rapport à quelqu’un qui ne ferait pas attention.
Comment baisser ses déchets liés aux emballages ?
Pour contrer ce gâchis, les déchets doivent être réduits à la source. Choisissons des produits sans emballages, emballés dans du verre que nous réutiliserons pour nos confitures et bocaux. Lorsque ce n’est pas possible, optons pour les emballages recyclables ou constitués de matériaux recyclés. Essayons de suivre ces petits conseils la prochaine fois que nous ferons nos courses, nous ne nous en porterons pas moins bien. Préférons aussi les grands contenants : une bouteille de1 litreplutôt que quatre de 25 cL. Evitons les sachets de cuisson plus chers, comme cela existe pour le riz ; dosons plutôt la quantité souhaitée à l’aide d’un verre doseur. Privilégions également les produits non réfrigérés et ne nécessitant donc pas une longue chaîne frigorifique.
Pour diminuer le gaspillage, surveillons les dates de péremption mentionnées sur les étiquettes et achetons les quantités correspondant à nos besoins. Optimisons l’usage du réfrigérateur en veillant à ce que les produits soient disposés dans les zones de froid adéquates en fonction de leur durée de vie. Nous limiterons ainsi les pertes. Quand la date de péremption est dépassée, vérifions l’état du produit avant de le jeter pour voir s’il est encore en bon état.Grâce au compostage, nous aurons moins de déchets, mais un terreau d’excellente qualité et gratuit.
Bannir les dosettes individuelles
La pub de George Clooney vous a convaincu d’acheter une machine expresso à dosette ? Réfléchissez deux fois avant de passer à l’acte. La majorité des capsules en aluminium est incinérée, alors que ce métal est recyclable à l’infini. Les objectifs de la société leader du marché sont de recycler 75 % des capsules en 2013, ce qui semble être une douce utopie. [2] En attendant que les centres de tri puissent recycler les capsules, il faut les rapporter dans les boutiques officielles, Mondial Relay ou les déchetteries. Pas sûr que la motivation de tous les clients soit au rendez-vous. Si vous succombez à la tentation, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire.
Vous pouvez également opter pour une Senseo où le café est enrobé par le même papier que celui utilisé pour les sachets de thé. Dans ce cas, une seule solution : le compost. Selon l’ADEME, un paquet de 250 grammes de dosettes génère 10 fois plus d’emballages que l’équivalent non portionné. La meilleur solution reste encore la machine à expresso habituelle, avec pour seul emballage le sachet de 500 grammes de café, qui vous permet de choisir de l’équitable de surcroît.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com
Références
[1] Etude chariot 2009. ADEME. Mesure des indicateurs de suivi de l’offre éco-responsable en matière de prévention des déchets, à destination des ménages – Synthèse. Juin 2009, 11 p.
[2] Ecolaboration, site sur la démarche durable de Nespresso, comprenant la liste des points de dépôt des capsules
c’est une horreur tous ces emballages, lorsqu’on a fini de ranger les courses, il y a autant dans le placard et le frigo, que d’emballages dans la poubelle!
Je suis d’accord mais ce n’est pas évident. Quand on va dans une grande surface, presque tout est emballé. Et à la caisse, la vendeuse veut encore vous emballer vos légumes en plus dans un petit sachet. Là au moins, on peut dire non. Sinon…Il faudrait écrire en masse aux grandes surfaces pour leur demander de cesser ce sur emballage.