Et de deux. L214 dévoile de nouvelles images de l’élevage Préférence Herta situé dans l’Allier. Pour L214, ces images filmées en 2021 viennent contredire les conclusions des services de la préfecture. Elles soulignaient en décembre « la bonne tenue de l’élevage » et « l’absence de non-conformité majeure ».
Le 3 décembre dernier, L214 dévoilait l’horreur d’un élevage vitrine “préférence” Herta. L’association portait plainte pour mauvais traitements des animaux auprès de la procureure de Moulins et contre Herta pour tromperie du consommateur. Mais surprise, les services de la préfecture concluaient après une inspection vétérinaire menée les 2 et 3 décembre derniers à « la bonne tenue de l’élevage et à l’absence de non-conformité majeure ». L214 dévoile de nouvelles images tournées en janvier 2021 dans le même élevage. Et selon l’association, la situation contredit les conclusions des services de la préfecture.
Pour compléter son dossier de plainte, L214 envoie donc à la justice ces nouvelles images. « Cette nouvelle affaire ruine à nouveau la confiance dans les services vétérinaires de l’État », s’indigne Sébastien Arsac, cofondateur de L214. « Nous allons déposer un recours en responsabilité contre l’État », pour les manquements des services vétérinaires à leur mission, prévient-il.
L214 réitère ses accusations envers l’élevage fournissant Herta
Pour L214, l’élevage viole la réglementation sur plusieurs points. Par exemple, il coupe systématiquement les queues de cochons. Pourtant, cette pratique est interdite de façon routinière depuis 2003. Elle ne peut se faire qu’en cas de morsure avérée. En plus, les images montrent des animaux blessés non soignés, l’absence d’eau pour de nombreux animaux. Des chaînes pendues au plafond font seules office de matériaux manipulables pour occuper les cochons. Une toiture s’écroule dans l’un des bâtiments.
Dans un premier temps, Herta avait annoncé arrêter son approvisionnement auprès de cet élevage. Mais face aux conclusions rassurantes des services de la préfecture, l’industriel avait repris ses approvisionnements. L’association relance sa pétition adressée à Herta pour demander à Nestlé et Casa Tarradellas, propriétaires de la marque respectivement à hauteur de 40 % et 60 %, de s’engager à bannir les pires pratiques.
Matthieu Combe